Le dernier regard avant que tout ne s'effondre

C'était un soir d'été à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo. L'air était lourd, chargé de l'odeur du fleuve Congo et de la terre humide. Les lumières des maisons bordant le boulevard Lumumba scintillaient dans la nuit, comme des lucioles égarées.

Elle était là, face à moi. Sa peau d'ébène brillait sous la lumière tamisée de la chambre. Un sourire mystérieux jouait sur ses lèvres, alors que ses yeux sombres semblaient cacher un océan d'émotions insondables. Je pouvais sentir la chaleur de son corps près du mien, une chaleur qui émanait d'elle comme une aura, enveloppante et rassurante.

Nous avions partagé tant de choses, tant de rires et de larmes, d'amour et de colère. Nous avions traversé ensemble les tumultes de la vie, nous soutenant mutuellement dans les moments de doute et de peur. Mais ce soir-là, quelque chose avait changé. Un voile d'incertitude s'était abattu sur nous, rendant notre futur incertain.

Elle m'a regardé, ses yeux plongeant dans les miens, et j'ai vu dans son regard une lueur que je n'avais jamais vue auparavant. Elle semblait vouloir me dire quelque chose, mais les mots ne venaient pas. Elle a pris une grande respiration, puis a murmuré doucement :

"Je dois partir. Pour toujours."

Mon monde s'est effondré à ces mots. Je l'ai regardée, incapable de comprendre, incapable de parler. Elle a posé sa main sur ma joue, et pour un instant, j'ai cru voir une larme briller dans son œil. Puis elle a tourné les talons et s'est éloignée, laissant derrière elle un vide immense.

Je suis resté là, immobile, contemplant la porte fermée. Le dernier regard que j'avais eu d'elle était gravé dans ma mémoire, un mélange de tristesse, de regret et d'amour. Le dernier regard avant que tout ne s'effondre.

Et vous, que feriez-vous si vous étiez à ma place ?