La douleur de t'aimer mais de te laisser partir

C'était un matin d'hiver à Québec, alors que la neige recouvrait tout le quartier du Petit Champlain d'un manteau blanc immaculé. Je me tenais devant la fenêtre de notre appartement, sur la Rue Sous-le-Fort, mon café encore chaud à la main, les flocons dansant dans mon champ de vision. La douleur de te laisser partir avait commencé à se nicher dans mon âme, comme un hiver perpétuel.

Je ressentais la chaleur de notre amour s'évaporer lentement, remplacée par le froid glacial de l'absence. Les souvenirs de nos promenades sur la Terrasse Dufferin, de nos baisers volés près du Château Frontenac, de nos rires partagés sur la Promenade des Gouverneurs... Tout cela commençait à s'estomper, comme les couleurs de l'automne cédant la place à la blancheur de l'hiver.

Chaque jour, je luttai contre cette douleur, cette perte, ce vide. Je t'aimais, mais je devais te laisser partir. Cette réalité, aussi cruelle qu'elle était, me poignardait profondément. Les couleurs de notre amour étaient devenues des nuances de gris, et la musique de nos rires n'était plus qu'un écho lointain.

Un jour, en me promenant seule le long du Saint-Laurent, j'ai vu un voilier partir vers l'horizon. J'ai alors compris que je devais te laisser naviguer vers ta propre destination, aussi douloureux que cela puisse être. Parfois, aimer, c'est laisser partir.

Aujourd'hui, je me tiens encore devant cette fenêtre, le café froid entre mes mains, les flocons de neige tombant doucement. Je regarde la ville qui a vu naître notre amour, et je pleure. Mais je pleure avec espoir, car je sais qu'un jour, le printemps reviendra.

Et toi, cher lecteur, que ferais-tu si tu devais laisser partir quelqu'un que tu aimes profondément ?