Ma frustration du mercredi
Bonjour Tata, Bonjour à vos abonnés, Bonjour la communauté !
Je souhaite rester anonyme.
Je suis vendeur de prêt-à-porter à Calavi, non loin de l’université d’Abomey-Calavi. La plupart du temps, mes marchandises me sont envoyées depuis le grand marché de Dantokpa, généralement par le biais de taxis, ou alors je me déplace en personne pour les récupérer.
Comme on dit, tous les jours ne sont pas vendredi. Mardi dernier, j’ai passé une commande, et normalement, le chauffeur devait me livrer mon colis à 9h au plus tard, d’autant plus qu’il l’avait pris très tôt, vers 7h.
9h… 10h… 11h… Toujours rien. Désespéré, je suis allé vaquer à d’autres occupations au lieu de continuer à l’attendre.
À 16h, il m’appelle enfin pour me dire qu’il est là, mais qu’il repart dans 5 minutes. Il était pressé, prétextant je ne sais quoi…
S’ensuivent plus de 10 appels en moins de 10 minutes, me menaçant de repartir avec mon colis si je ne me dépêchais pas.
Alors, excédé, je lui dis : Allez-y, déposez mon colis au bord de la route. Une fois sur place, je vous ferai un dépôt pour le transport.
Sans hésiter, il s’exécute et s’en va.
Arrivé sur les lieux, à côté d’une station-service, je remarque trois hommes. Dès qu’ils comprennent que je suis venu récupérer mon colis, deux d’entre eux se dirigent rapidement vers un poste de police. Leur conversation ?
👮♂️ Les deux hommes : Bonsoir, monsieur l’agent. Un chauffeur, de passage en face de notre station, a déposé un colis au nom de personne. Ne voulant pas être impliqués en cas de problème, nous venons vous en informer.
👮♂️ Le policier : Je ne suis pas seul ici, demain ce sera quelqu’un d’autre à mon poste. Le mieux serait d’amener ce colis directement au commissariat pour éviter toute complication.
Pendant ce temps, le troisième homme me conseille de ne pas récupérer le colis immédiatement, d’attendre ses collègues qui sont allés signaler la situation à la police.
Lorsqu’ils reviennent, ils me racontent leur échange avec l’agent, puis concluent :
Puisque c’est ton colis, et que la police a suggéré de le déposer au commissariat, nous jugeons bon que tu nous donnes quelque chose pour nous éviter tout ennui... Sinon, nous ne le surveillerons jamais.
Je leur réponds poliment : Je n’ai pas un franc sur moi. Si vous jugez nécessaire d’amener ça au commissariat, alors faites-le.
Puis, sans attendre davantage, je me lève, prends mon colis et m’en vais. 🥺
Alors, à ma place, qu’auriez-vous fait ?
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